Littoral exposition de Marie Verbois du 26 juin au 14 juillet 2018
Vernissage jeudi 28 juin à partir de 18 h
J'aime cette zone sable - eau - ciel qui fait la particularité de certains caps, grèves, zones côtières, rivages.
… Ce paysage qui s’arrête et se continue en horizon, en reflets lointains, projette quantité de visions : flore de dune, ombres zébrées sur le sable, flots qui s’étreignent sans relâche, jeux de transparences mousseuses et fourmillement d’écume … Enfin la vague qui rythme et ramène le regard vers l'infiniment petit, du grain de sable à la laisse de mer.
Dans mon paysage-océan se reflète d'autres paysages intérieurs, les plages d’enfance, des anfractuosités humides, une pêche miniature dans les rochers, un rêve de lagune, de baigneuses, de galets , de pastels détrempés, de serviettes oubliées, de bois flotté en souche ballotée, enfin de rochers , blockhaus enlisés.
Le bout de cela... comme une marche in tranquille, juste le temps de saisir d’autres visions plus inquiétantes commune au monde entier, celles des batailles patientes ou rageuses que mène l’océan contre le littoral. Enfin, la montée des eaux, phénomène climatique largement épandu, disparition des îles, des deltas, de terres basses agricoles.
La menace est bien là pourtant, c’est un nouveau paysage qui s’impose à coups de tempêtes, de vent, de houle sur un urbanisme hasardeux et trop optimiste, dénué de sagesse sans cesse succombant aux tentations argumentaires et commerciales, et qui s’effondre inlassablement.
…. de plus loin que viennent les menaces, le ciel trop échauffé par nos sociétés industrielles et consommatrices d’énergie, gaspillages et pollutions immenses, des îles flottantes de plastique, une faune épuisée de saleté, les eaux sont appelées à monter inexorablement par la fonte des glaciers et la dégradation du climat.
Un jour, c’est déjà là !!!!
Claude Lévi-Strauss disait dans Tristes Tropiques :
« Au lieu que le littoral ébauche, comme autrefois, une image anticipée des solitudes océaniques, il devient une sorte de front, où les hommes mobilisent méthodiquement toutes leurs forces, pour donner l’assaut à une liberté dont ils démentent l’attrait par les conditions dans lesquelles ils acceptent de se la ravir.
Les plages où la mer nous livrait une agitation millénaire, étonnante galerie où la nature se classait à l’avant- garde, sous le piétinement
des foules ne servent plus guère qu’à la disposition et à l’exposition
des rebuts. »
Entrée libre mardi > samedi
13h30 > 19h30
Tel. 33 6 87 88 73 64
métro Blanche - ligne 2
bus 68 et 74 - station Blanche Calais
Parking Mansart 7 Rue Mansart 75009 Paris
AUTOLIB 70 Boulevard de Clichy -75018 Paris